Initié par Rob Hopkins, spécialiste de la permaculture, le mouvement des villes en transition est né en 2006 dans la petite ville de Totnes, en Grande-Bretagne. Ce mouvement compte aujourd’hui plusieurs centaines d’initiatives dans plus d’une vingtaine de pays. Sur la photo d'introduction on peut voir un potager urbain créé sur le toit de l’école de musique Vincent d’Indy à Montréal (crédit : La Shop Agricole).
Les villes en transition sont nées d’un mouvement social visant à assurer leur résilience, soit leur capacité à encaisser les crises économiques et écologiques. Il s’agit donc d’une action citoyenne permettant entre autres de contrer les effets de la pollution et des changements climatiques.
Ce mouvement, optimiste et positif, a pour objectif de modifier les villes de façon à réduire leur consommation d’énergie tout en stimulant leur économie à travers le développement de l’agriculture urbaine, de moyens de transport propres, d’énergies renouvelables, du recyclage et de la récupération, etc.
Bien que des efforts en ce sens soient faits à Montréal, notamment en ce qui à trait à la pratique de l’agriculture urbaine et la protection de la forêt urbaine, les gestes posés par les élus et les citoyens d’autres villes d’Amérique du Nord et d’Europe ont certainement de quoi nous inspirer.
Par exemple, la ville de Copenhague s’est donnée pour objectif d’être la première capitale carboneutre d’ici 2025.
Bristol, en Angleterre, a adopté un plan de protection du climat et de développement des énergies renouvelables tout à fait innovateur.
D’autre part, en plus d’être la première ville des États-Unis ayant adopté un plan pour réduire les émissions de CO2, Portland encourage vigoureusement les initiatives de construction écologique.
Plus près de nous, la municipalité de Saint-Bruno-de-Montarville a mis en place tout récemment un impressionnant programme de développement de l’agriculture urbaine et périurbaine.
Voici donc neuf idées pour faire de Montréal une ville en transition qui contribuerait à améliorer le bien-être de ses citoyens et qui permettraient de faire rayonner notre métropole à travers le monde :
Faire de Montréal une ville carboneutre d’ici 2042 (juste à temps pour le 400e anniversaire de la ville - une idée lancée par le GRAME).
Mettre en place un règlement obligeant tous les constructeurs de nouveaux édifices à en végétaliser le toit et une portion des murs extérieurs. On estime qu’il suffirait de transformer une vingtaine de toitures de centres d’achats en fermes maraîchères pour rendre une ville comme Montréal autosuffisante en fruits et en légumes.
Créer la plus importante ferme urbaine intérieure en Amérique du Nord en transformant le silo no. 5 du Vieux-port de Montréal en lieu où l’on effectue la culture de plantes comestibles.
Réaliser des plantations massives d’arbres fruitiers dans l’ensemble de la ville.
Végétaliser les stations des lignes bleue et rose du Métro de Montréal afin d’y assainir l’air et de rendre l’expérience des usagers plus agréable.
Enfouir l’autoroute Métropolitaine et créer un parc linéaire sur la vieille structure. Il serait aussi possible de transformer le tablier du vieux pont Champlain en superbe parc offrant un accès privilégié au fleuve Saint-Laurent.
Redonner accès au fleuve Saint-Laurent aux habitants de Montréal en créant un long parc aux abords de ce cours d’eau dans la portion comprise entre le Village du Pied-du-Courant et le Vieux-Port de Montréal. La Promenade Samuel-De Champlain, créée aux abords du fleuve Saint-Laurent à Québec, pourrait assurément être une source d’inspiration pour un tel projet.
Créer une passerelle végétalisée entre le centre-ville et le Vieux-Montréal, permettant de traverser aisément l’autoroute Ville-Marie. Cette passerelle pourrait aussi permettre aux piétons et aux cyclistes de se rendre jusqu’à un éventuel parc situé aux abords du fleuve Saint-Laurent et jusqu’à l’île Ste-Hélène. La passerelle BP, construite à Chicago, pourrait servir de modèle à ce projet (une idée proposée par Claude Cormier, architecte paysagiste).
Créer le premier agrihood du Québec, quartier bâti autour d’une ferme urbaine.